Jojo : Chagrin d’amour

13 juillet 2009

Quand nous sommes « remontés » sur Nancy il y a une quinzaine de jours, l’objectif était d’arriver avant la fermeture du zoo du parc de la Pépinière.

J’avais rendez-vous avec Jojo !

Alors, nous avons évité les arrêts sous n’importe quel prétexte, comme pipi, café, re-pipi, re-café … nous nous sommes limités au strict minimum. Nous avons été ralentis par des pluies comme rarement vues, mais « ouf » : nous sommes arrivés à l’heure.

A l’heure pour quoi ? Pour trouver une maison vide, sans explication.

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J’ai râlé, pesté, pleuré… je suis allée me promener vers le reste du zoo, revenue vers la cage. Toujours pas de Jojo. J’ai photographié la roseraie espérant qu’il reviendrait pendant ce temps. Rien. Je suis partie le coeur lourd. Déçue, trahie…

Il m’avait pourtant fait un joli serment il y a deux ans, Jojo. il me l’avait même écrit… et j’y ai cru !

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Je m’étais faite belle pour lui. Tant pis. Il en est de ce chagrin comme de tous les autres : je m’en remettrai !

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(*) Né en 1951, Jojo est le plus vieux chimpanzé d’Europe.


Nota : comme bien des gens, ma réaction en voyant Jojo la première fois a été « le pauuuuuuuuvre ».

Peut-être qu’il est malheureux, mais si c’était le cas, il aurait bien fini par mourir de chagrin ou d’ennui.

Peut-être qu’il faudrait revoir le concept de zoo et laisser évoluer tous les animaux dans leur milieu naturel. Mais alors, que les hommes les laissent tranquilles, arrêtent de les massacrer pour leur peau, leurs défenses, leurs mains,  leurs vertus aphrodisiaques …

Jojo m’a l’air d’un grand sage qui regarde le monde avec beaucoup de distance. Et qui sait s’il ne pense pas en regardant les visiteurs : les pauuuuuuuuuuuuuvre hommes qui en sont réduits à venir admirer un vieux singe dans un parc zoologique et qui bientôt n’en verront plus jamais ailleurs, à force de les exterminer !

Un petit mot ? Merci !