J’avais lu en début de semaine que Bernadette Lafont était obligée d’annuler des spectacles suite à un malaise, sans doute lié à un burn-out.
Hier jeudi, elle est morte…
Parler de sa carrière me serait bien difficile. Je connaissais la Bernadette Lafont drôle, émouvante, attachante croisée sur le papier glacé de mes magazines préférés. Ou la Bernadette Lafont drôle, émouvante, attachante dans ses apparitions télévisées pour la promotion de ses films.
J’ai suivi comme tout le monde un de ses drames personnels avec la disparition de sa fille Pauline il a vingt-cinq ans. Plusieurs mois d’attente, de questions, de supputations, au cours desquels les journalistes se sont laissé aller à tous les excès, sans respecter la douleur de la famille.
Elle m’était devenue familière. Elle m’était sympathique.
Et je souris toujours à l’évocation de ses origines protestantes qu’elle répétait à l’envi au cours de ses interviews : « Protestants, mes parents étaient à la fois rigoureux et libertaires. Ils pratiquaient assidûment la sieste crapuleuse, d’autant mieux que mon père détenait dans son officine tous les aphrodisiaques les plus récents. Quant à moi, si ça me chantait, je pouvais me fringuer comme une pute, mais il fallait que je rentre à l’heure à la maison ! » (France Bleue, 14 janvier 2013)
Depuis hier, même si l’actualité est surtout focalisée sur la catastrophe ferroviaire en Espagne, on a beaucoup parlé d’elle et ses amis sont venus témoigner à la télévision de ses qualités de femme, de mère, d’actrice, de sa gouaille, son pétillant, son piquant, de son talent aussi : une carrière de cinquante-cinq ans de cinéma, de théâtre et de télévision, ça laisse des souvenirs.
L’hommage qui me touche le plus est cette lettre de Brigitte Bardot, de quatre ans son aînée :
.
Sa mort me fait réaliser que la génération de ma mère (qui avait quelques mois de moins qu’elle) commence à partir.
Catherine
Moi aussi je l’aimais bien, effectivement elle avait du tempérament sans être vulgaire, ses rôles très différents lui allaient à merveille, c’est une grande dame qui s’en est allée..
J’aimeJ’aime
Catherine , comme tu sais trouver les mots … merci pour ce bel hommage que tu as rendu à cette grande actrice .
J’aimeJ’aime
Merci pour ce billet touchant.
J’aimeJ’aime
Ca fout la trouille de vieillir quant même… même avec un discours blablabla… ces deux femmes ont été tellement belles.
J’aimeJ’aime
MERCI Catherine pour ce Très Bel Homage à une Grande Dame !!!
BISOUS, bonne journée, et CÂLINS
J’aimeJ’aime
magnifique, ton article………
J’aimeJ’aime
J’adorais cette fille… Restent ses films!
J’aimeJ’aime