Mais c’est quoi ce temps ? C’est quoi cette pluie chaque jour ? C’est quoi ce vent qui fait plier les arbustes ? Eh, on est en mai ! Eh, normalement il doit faire beau !

Dans le petit chemin, pas un iris, pas un coquelicot. Les centranthes rouges, où sont-ils ?

Allez, il ne faut pas rester à croupir devant la télévision. On va aller faire un tour, en voiture, fenêtres ouvertes pour prendre l’air, même frais.

Tiens, dès qu’on quitte notre petite butte, on voit quand même quelques fleurs ! Les foins sont même déjà hauts.

Comme d’habitude, on ne prend que les petites routes au détour desquelles on peut voir des oiseaux ou du bétail.

Ça monte, ça descend, ça tourne, ça tourne, ça tourne. Je commence a être incommodée.

A Chassignieu, il y a une église trop grande pour un petit village de moins de deux cent cinquante âmes, et un petit château classé monument historique.

L’église, on ne peut pas la louper, imposante et haut perchée qu’elle est. Et ses façades bicolores ne sont pas des plus discrètes !

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Nous avons repris notre route en oubliant de chercher le château !

Tant pis, des châteaux il y en a dans pratiquement chaque village. Tiens, justement à droite là, regarde le beau château ! Il y en a même deux !

Mais… Biiiiip ! C’est quoi ce message sur le tableau de bord ? Pas le temps de lire. Biiiiip ! Compléter… Compléter quoi ? On roule un peu, pas fier. Biiiiip ! Compléter niveau… C’est énervant, ça s’efface avant qu’on puisse lire. C’est peut-être grave.

Nous voilà donc sur le chemin de la maison, sans avoir fait le détour à droite pour voir les châteaux.

Biiiiip ! Compléter niveau d’eau ! Je propose à Jacques mon trente-trois centilitres de Vittel. Nous sommes quasiment arrivés, on tiendra bien jusqu’au bout. Et on a tenu.

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Un petit tour de jardin avant de rentrer. La potentille a fini par éclore. Tout comme le genêt que nous avions pris dans les bois il y a deux ans.

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En rentrant, nous recevons des photos de Frédéric et Claire qui sont dans l’Anjou pour signer le bail de leur nouvelle maison. La vie va être plus douce pour eux quatre, loin de Paris et son tumulte

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Je prends mon tricot. Clarisse m’a commandé un gilet rose.

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Une idée me traverse la tête : ”Dis-donc Papa, ce ne serait pas toi qui m’a envoyé un signe en provoquant la mini panne sur notre vieux Picasso ? Vingt-deux ans sans toi, tu as eu peur que j’oublie ?”

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A bientôt !

Catherine

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Au revoir Yoann 😢

Je n’aurais jamais cru que le garçon qui m’a tant fait rire pourrait aussi me faire autant de peine un jour. Je souhaite que tu aies enfin trouvé la paix.

Courage Véronique 💞