Branle-bas de combat à la maison : il nous faut faire du tri dans nos trente-trois ans d’accumulation, les trente-trois ans qui ont filé comme du sable entre nos doigts depuis que nous sommes ici.

Nous sommes arrivés tout jeunes dans cet appartement , avec deux enfants de trois ans et demi et dix-huit mois. Puis le troisième est arrivé deux ans plus tard . Alors que notre petite famille grandissait, nous avons perdu quasiment tous nos ascendants.

A chaque départ, je me suis retrouvée obligée  (et consentante à la fois) de perpétuer la mémoire de nos disparus. Ce devoir était accompagné de kilos de papiers, lettres , photos, et même des documents tels que passeports ou cartes d’identités affublés de photos de bagnards (pourquoi les gens sont-ils toujours moches sur leurs papiers ?)

Pendant les vingt dernières années,  j’ai brassé ces papiers dans un sens, puis dans l’autre. J’en ai jeté certains,  notamment des photos sur lesquelles je ne reconnaissais personne. J’en ai toujours trop gardé…

Je me suis remise au boulot il y a quelques jours. Pas facile de jeter, mais inutile de tout conserver et laisser cette tâche à nos enfants. De toute façon,  je leur ai posé la question, et aucun d’eux ne tient à garder des souvenirs parfois empoisonnés .

Sentant ma lassitude et mon désarroi,  Véronique s’est proposée de venir m’aider avec Clarisse. J’ai accepté parce qu’elle est moins imprégnée que moi de ces ancêtres écrivains, et elle ne s’attendrit  pas sur des photos floues ou décolorées avec le temps.

Un ouragan ! Clarisse a bien aidé aussi, heureuse de faire comme Maman et comme Mamie !

Le volume a considérablement diminué . Je n’ai plus qu’un joli coffret en bois qui renferme des documents émouvants et de jolies photos. Et aucun regret.

Quand Véronique et Clarisse sont parties, j’étais à la fois lessivée et soulagée d’avoir mené cette corvée à bien. Et aussi accablée par la chaleur de cette fin de juillet.

Ouf, un peu de repos !

Euh… de courte durée 😂

Elvis dans tout ce remue-ménage et ce désordre a trouvé un trésor :

Un stylo feutre !

Si vous saviez combien c’est bon ! Il s’est ré-ga-lé.

Le temps que nous dînions , il a mangé le feutre et à bien pataugé dans l’encre bleu marine.

C’est Jacques qui s’y est collé pour nettoyer le sol, les pattes et la langue du chien.

C’était trop drôle pour nous mettre en colère.  Je l’ai quand même entendu dire au chien : « Espèce de con, c’était bien la peine que je te douche hier ! »

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A bientôt  !

Catherine

22:00 heures : il fait 30,7° dehors et 29,8° dedans 😥🔥🌡